oct. 2002

Pour mes enfants, neveux et nièces SCHOMBOURGER, SCHIPFER et CORLU

 

Quelques notes sur vos arrière-grands-parents communs :

 Alexandre SCHOMBOURGER et Bathilde MASURE

 

puis sur  vos trisaïeux :

 Nicolas SCHOMBOURGER et Madeleine HAMEN,

 Constantin MASURE et Adélaïde VAUVRECY

 

et leurs origines régionales.

 

 

Alexandre SCHOMBOURGER (Paris 1846-1923) marié à Paris 1877 avec Bathilde  MASURE (Paris 1853-1931).

 

Alexandre était l’aîné de 6 (ou plus) en enfants dont 2 (ou plus) morts en bas âge. Leurs traces complètes ont été perdues par suite des destructions d’archives à Paris en 1830 (incendie de l’Archevêché)  et 1871 (incendies sous la Commune tant du Palais de Justice que de l’Hôtel de Ville par les Fédérés). S’agissant d’enfants morts en bas âge, la reconstitution des actes les concernant  n’avait pas semblée indispensable à l’époque. Seuls vécurent Alexandre précité, Valentin (1852-1933), Léontine (1854-1943) et Léon (1856-1928). Parmi les disparus, j’ai toutefois pu identifier par des 1ères minutes d’actes religieux Edouard (1848-1848) et François (1849-1852) dont les prénoms furent repris pour deux de ses garçons – ainsi que vous pouvez le constater- par votre grand-père Lucien. Leurs parents habitaient alors diverses adresses successives sur la paroisse parisienne de St Philippe du Roule, ainsi que je l’évoquerai plus loin. Alexandre était artiste –si l’on peut dire -  dans son jeune temps (un bon coup de crayon, un sens inné de l’observation de son entourage). Il fut mobilisé à 30 ans en 1876, par tirage au sort dans la garnison de Paris (1er bataillon, 4ème compagnie du 19ème régiment territorial  d’infanterie) J’ai d’ailleurs conservé tant son livret militaire (classe 1866) que son portrait en uniforme. Il travailla d’abord dans la fabrique de peinture et vernis de son père Nicolas – à Levallois-Perret – avec ses frères puînés Valentin et Léon, avant de reprendre le commerce de vins fins de son beau-père  Constantin Masure rue du Mont Thabor Paris 1er. J’ignore comment il connut son épouse ; toujours est il que 4 ans après lui, son frère Valentin épousa sa belle-sœur Marie Masure sœur de Bathilde, votre arrière-grand-mère. Il réussit fort bien dans son commerce de vins fins (après la peinture !) qui le faisait voyager dans toutes l’Europe. Il mourut d’une attaque subite dans une banque au 17 de la rue Louis le grand 2ème arrt. Son acte de décès fut retranscrit alors sur le 7ème arrt où il habitait 52, rue de Verneuil. Il légua sa barbe à son fils Lucien (conférez les photographies de l’époque). C’était un homme très droit et de principes. Il adorait son épouse et ses 5 enfants vivants.

 

Bathilde était la bonté même. Ses photographies de l’époque la révélaient très jolie et mutine dans son enfance. Elle éprouva un très grand chagrin lors de la perte au front en 1918 de son fils aîné Georges, qui avait succédé à son père mais n’eut pas de descendance, notamment par l’infécondité de son épouse Marie Thérèse BRANDIN (Tante Geo pour ses neveux et nièces). Bathilde, jeune fille, s’occupait beaucoup de ses 3 sœurs plus jeunes, Marie (Schombourger) , Adèle (Moreau)  et Jeanne (Grandchamp ). Ses 6 petits-enfants vivants furent très affectés par sa disparition 8 ans après son époux. C’était la grand-mère « gâteau », par rapport à notre grand-mère maternelle Marguerite WALLON-RABUT , dotée d’une très forte personnalité . Je me souviens que, dépourvue de la plupart de ses cheveux, elle portait une perruque depuis plusieurs années. Sa paroisse de prédilection à Paris, fut Ste Clotilde, près de l’Assemblée Nationale  (alors Chambre des Députés) , au détriment de St Thomas d’Aquin.


 

Nicolas SCHOMBOURGER (Chémery les Deux 1816 – Levallois-Perret 1890) marié à Chémery les Deux  1843 avec Madeleine HAMEN (Chémery les Deux 1815 – Levallois-Perret 1890).

 

Le village lorrain de Chémery-les-Deux, en Moselle dans la vallée de la Nied, à proximité du Luxembourg et de la Sarre, s’est appelé au Moyen Age CHOMBOURG d’où notre nom de famille (*). C’était une habitude locale d’ailleurs de donner aux habitants le patronyme correspondant. Nos ancêtres n’y échappèrent pas . Nicolas, fils d’un autre Nicolas- maçon de son état -  habitait à Chémery-la-Neuve , à 1km de Chémery-la-Vielle , où demeurait sa promise, Madeleine, fille d’un tanneur, Jean Baptiste Hamen. Leurs mères respectives s ‘appelaient toutes deux Marguerites (CAILLOUX pour lui, HARTER pour elle). Le portrait de l’une d’elles en paysanne lorraine – avec fichu – a malheureusement disparu dernièrement probablement à l’occasion d’un déménagement.

 

Nicolas (le 2ème, votre trisaïeul )monta à Paris faire fortune à 25 ans. Courageux, à la force du poignet, il devint peintre en équipages et plus particulièrement celui de Napoléon III avant son abdication. C’est par la suite qu’il créa un commerce de vernis et peintures à Levallois-Perret, où il est enterré avec son épouse Madeleine. Quand leur fils Alexandre naquit en 1846, il avait son habitation et son atelier dans une partie de la rue de la Pépinière , annexée lors des travaux d’Haussmann, au profit de la rue de la Boétie . La numérotation des arrondissements de Paris , avant 1859,   n’était d’ailleurs pas la même qu’actuellement, par suite du regroupement des communes proches de la barrière des Fermiers Généraux (enceinte municipale sous Louis XVI) Déjà, alors, Nicolas et madeleine vivaient très bourgeoisement dans un confort citadin familial, qu’ils avaient acquis par leur ténacité.

 

(*) Le 1er SCHOMBOURGER retrouvé (Jean Mathias né en 1628) était laboureur à Menskirch près de Chémery. Les HAMEN (ou HAMMEN suivant les registres) étais sarrois d’origine. Aux archives de Moselle en 1951, j’avais retrouvé traces au 15ème siècle de plusieurs SCHOMBOURGER qui étaient échevin (conseillers municipaux) à Menskirch , mais n’ai pas pu nous raccrocher à eux, faute à l’époque d’état civil paroissial.

 

 

Constantin MASURE (Ruan (Loiret)  1825 – Paris 1890) marié à Charonne 1851 avec Adélaïde  VAUVRECY (Charonne 1831 – Paris 1895).

 

Constantin était fils tardif d’un laboureur beauceron, Armand MASURE, qui mourut relativement jeune. Sa veuve entourée d’une grande famille- Marguerite BEAUVALLET- remis plus tard à Constantin adolescent un petit pécule qui lui permis de monter à Paris, ou de garçon de courses il passa commerçant à son compte dans les vins fins et liqueurs. Il eut donc 4 filles – comme dit précédemment- de son mariage avec Adélaïde VAUVRECY. Celle ci était normande par son père Charles Auguste VAUVRECY, boucher à CHARONNE, et briard de par sa mère Bathilde MOTTEAU, fille également de boucher de Périgny , Mandres et Brunoy (ex Seine et Oise). Les VAUVRECY de souche habitaient à COURVAUDON au sud-ouest de CAEN, où ils étaient artisans ou cultivateurs pour la plupart. Charles Auguste et Bathilde se marièrent en 1828 à BERCY, comme l’atteste un contrat de mariage d’un notaire de Brunoy. La mère remariée de Bathilde MOTTEAU, Marie Adélaïde ROGER (ou ROYER, suivant les actes), d’une grande bonté, incarna la « Déesse Raison » aux fêtes de ce culte révolutionnaire en 1793 à BRUNOY.

 

 

 

 

 

 

                               François  SCHOMBOURGER