Quelques  notes sur nos grands-parents communs :

 Charles RABUT (1852-1925 Paris) ,

 Marguerite WALLON (1861-1936 Paris), mariés à Paris en 1881

 

(sources: Albert RABUT 01/02/1970, 80 ans des jumelles Thérèse et Marie (05/01/1890 Caen)
              Marie RABUT-GERIN « Une Famille » 1967
              Marie RABUT-GERIN 10/12/1967 80 ans de Robert RABUT (10/12/1887 Caen)

 

 

 

Albert RABUT : « Mais alors que les RABUT ont parfois l’esprit chagrin »

 

Bonne Maman était pieuse ,  fidèle dans ses amitiés, et d’une très grande bonté (héritage WALLON).

 

Bon Papa n’était pas seulement un grand savant, c’était un homme extrêmement  cultivé ; malgré l’importance de ses occupations professionnelles et scientifiques, il mettait à profit toutes occasions d’entretenir ou d’augmenter sa culture : jusque dans les dernières années de sa vie, il lisait Horace et Virgile dans le texte. Excellent Musicien (héritage FOUINAT), il allait régulièrement au concert ; il aimait le théâtre, appréciait particulièrement Molière, et y emmenait ses enfants.

 

Charles RABUT, enfant unique est remarquablement doué et très musicien.

Ecole Polytechnique- Ponts et Chaussées – Conférence de Saint Vincent de Paul

Peu avant la trentaine, il songe au mariage. Ayant souffert de son isolement d’enfant unique (avec sa cousine germaine Thérèse GASTELIER, enfant unique aussi avec laquelle il fut partiellement élevé et cultiva les mêmes goûts précités) , il désire avoir une nombreuse famille.

Marguerite WALLON a vingt ans. Elle vient de perdre sa mère (1878) . C’est une enfant vive, intelligente, volontaire et douée d’une grande sensibilité. Elle adore les enfants. Elle épousera (le 06/08/1881) comme sa demi-sœur aînée (Adèle WALLON – GUIBERT) un ingénieur des Ponts et Chaussées. Les 12 enfants qu’elle avait souhaités, elle les aura, mais à quel prix ! (fréquentes et terribles migraines, comme sa descendance en général…)
 Deux nourrices de Bretagne pour les jumelles (Thérèse et Marie nées avant terme en 1890).
 A la mort (méningite aiguë à  8 ans en 1897) de jean RABUT, doux et aimable, grand chagrin  de ses parents et de son frère Robert (qui donnera son prénom au fils de son 2ème mariage).
 Charles RABUT se révoltait et s’écartait complètement de la pratique religieuse , à la consternation de son épouse.
Le caractère hérité des RABUT, n’est pas facile, assez entier (André RABUT).
Pauline RABUT en 1909 (25 ans) quitte le cocon familial pour entrer au couvent en Angleterre, malgré l’opposition de son père, qui ne la reverra pas avant un an.
Vers 1912, Charles RABUT commence, à  Versailles, une période de dépression nerveuse (la fameuse anxiété RABUT, transmise à sa descendance …) qui durera 1 an. Travailleur infatigable , il a dépassé ses forces et perdu son sommeil ; il ne peut ni signer son nom, ni entendre un accent musical – il en est très malheureux. Bonne Maman l’entourera alors de son affection totale , pour le distraire et l’occuper. Vaincu par tant de vertu, il reviendra à la pratique religieuse. En 1913, retour à Paris (rue de l’Abbé de l’Epée).

 

Marie GERIN (en 1925) : « Le caractère de mon père était loin d’être facile. Sous une apparence sévère et le plus souvent silencieuse, mon père cachait une grande sensibilité. Il était bon pour nous et nous encourageait à voyager, à aller au concert, au théâtre. Il aimait la montagne et nous entraînait l’été à de petites escalades (Thérèse RABUT -> Mont Blanc, grand goûter, etc…)

 

Les dernières années de sa vie, il devint Ingénieur Conseil et travailla chez lui. Jusqu’au bout, ce fut un travailleur infatigable. Violoniste émérite, il réunissait  ses amis pour faire de la musique de chambre. Les 4 aînés  de ses enfants participaient à ces concerts. Il était aussi doué pour les lettres que pour les sciences. Quand il fut reçu à l’Académie des Sciences, on lui demanda un article supposé scientifique, il en écrivit un sur la musique (conférer également le discours de son ami SEJOURNE –de l’Institut de France- le jour de ses obsèques en 1925)

 

 

 

 

A noter également le souci RABUT WALLON de perpétuer les prénoms familiaux. Ainsi Bonne Maman donna à son 1er fils (mort en bas âge) celui de son père Henri WALLON , et à sa 1ère fille celui de sa mère Pauline BOULAN. Le prénom de la Bienheureuse Clotilde PAILLOT fut donné par la suite et à diverses reprises en 2ème prénoms à plusieurs de ses petites filles.

 

La grande solidarité familiale nous vient de notre ascendance WALLON, perpétuée par Bonne Maman. Je me souviens (François SCHOMBOURGER)- lors du décès de mon père, de l’accompagnement très présent de Tante Marie GERIN et d’Oncle Jacques RABUT, qui soutinrent, chacun à leur manière affectueuse et désintéressée ma regrettée mère Thérèse.

 

 

 

 

 

 

PS : Un grand merci à Albert RABUT pour son apport précité   et à Bernard GERIN qui incita judicieusement sa mère à écrire « ses souvenirs de famille»

 

 

 

 

 

 

 

                               François  SCHOMBOURGER